Kiki en l’été 1926 (12ème épisode, première partie)
Lors du premier recensement de la population française, durant l’été 1926,
Kiki et Treize habitent à l’hôtel Raspail, au 232 du boulevard Raspail,
où elles se sont installées lorsque Man Ray est parti en vacances près de Biarritz.
Kiki fait sa lessive dans la courette de l’hôtel Raspail. Elles le quittèrent lorsque des travaux d’agrandissement furent entrepris.
La maison n’a qu’un étage : le rez-de-chaussée est occupé par un café, un bar et un magasin d’antiquités.
A l’étage, sept ou huit chambres meublées. Le projet d’origine prévoyait six étages,
mais lorsqu’on découvrit des catacombes à cet emplacement, il fallut consolider les fondations et le constructeur se retrouva à court d’argent.
Au coin du boulevard Raspail et du boulevard Edgar Quinet, le petit immeuble orienté au sud.
Foujita représenta ce carrefour et Picasso se dessina sur le refuge près du réverbère.
Picasso par lui-même sur ce refuge près du réverbère.
Christian Krohg est mort à Oslo en octobre dernier, et Oda passe l’été à Paris. Elle est descendue à l’hôtel, avec Per.
A midi, tous sortent de leurs chambres. Un soir, Kiki et Treize ont oublié leurs clés. Il est très tard.
Treize grimpe le long de la gouttière jusqu’à une corniche au premier étage, elle rampe sur la corniche,
passe par une fenêtre et tombe sur le patron du Jockey, M. Londiche, et sa maîtresse.
Les cris ne manquent pas de réveiller tout l’hôtel.
Cet été-là, Kiki se met sérieusement à la peinture. Outre des paysages imaginaires et des scènes d’enfance, elle exécute des portraits de ses amis.
Kiki, en blouse, travaille à une toile. Elle dessinait et peignait comme un enfant.
Poussée par ses amis de Montparnasse, elle poursuivit cette activité pendant les années vingt.
Elle expose avec Per dans les pièces du magasin d’antiquités au rez-de-chaussée de l’hôtel et le vernissage est l’occasion d’une grande fête.
Le nain Le Tarare peint par Kiki
Man Ray devant son appareil photo et toile. Kiki a saisi son regard et ses cheveux en pointe sur le front.
Per l’aide à déménager et à s’installer. Kiki s’y rend, parce qu’elle voudrait maigrir, et essaie de faire les exercices :
“ Moi, je peux le faire, mais mon cul ne veut pas bouger !”,
dit-elle en riant.
Les textes sont entièrement inspirés de Billy Klüver & Julie Martin & Kiki de Montparnasse.