Anemic Cinema de Marcel Duchamp
Sur le site de “Joe La Flèche” nous pouvons lire une excellente présentation de ce film. En voici le texte :
Le film alterne dix disques optiques réalisés en 1923 et neuf contre-pétries en spirales.
Marcel Duchamp fit appel à Man Ray et Marc Allégret pour tirer un film de ses rotoreliefs, disques métallisés sur lesquels son texte est imprimé en spirale.
Tourné sur 35mm et long de seulement 7 minutes, ce court-métrage en noir et blanc réalisé par Marcel Duchamp en 1926 est un classique du cinéma expérimental.
Il se rattache au mouvement Dada et se démarque par son absence de scénario et de mise en scène. Il est seulement constitué d’une succession de plans fixes sur des spirales en rotation.
On peut résumer le film en précisant que sur les 19 disques hypnotiques, 9 contiennent des fragments textuels nonsensiques de Rrose Sélavy pendant que les 10 autres sont simplement des spirales semblables à celle de l’affiche ci-dessus.
Si vous avez l’œil exercé vous arriverez donc à déchiffrer “On demande des moustiques domestiques (demi-stock) pour cure d’azote sur la Côte d’Azur”, “Esquivons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis” ou “Avez-vous mis la moelle de l’épée dans le poêle de l’aimée”.
Et pour ceux qui sont pétrifiés par les pets et calembours … des solutions :
“Bains de gros de la coulée grains de beauté sans trop de Bengué.” ( BenGay a été inventé en France par le Dr Jules Bengué)
“L’enfant tète Qui Est ONU souffleur de chair chaude et N’aime Pas le chou-fleur de serre-chaude.”
“Si je te donne non sou, me donneras-tu Une paire de ciseaux?”
“Sur Demande des moustiques Domestiques (demi-stocks) for the cure d’azote sur la Côte d’Azur.”
“Inceste ous passion de famille, un coups trop pneus.”
“Esquivons les ecchymoses des Esquimaux aux mots exquis.”
“AVEZ-vous déjà-mis la moëlle de l’épée dans Le poêle de l’aimée?”
“PARMI nos articles de quincaillerie paresseuse, Nous recommandons le robinet Qui s’arrete de couler Quand On ne l’écoute de The Pas.”
“L’aspirant habite Javel et moi J’AVAIS l’habite en spirale.”